Mercenaires et/ou volontaires Engagements de combattants français de la Rhodésie à la Yougoslavie (1976-1995)

7 Jan

 

Selon le mot que l’on prête à Bob Denard, « le mercenariat est le deuxième plus vieux métier du monde ». En tout cas, il est incontestable que sa pratique est très ancienne dans l’histoire du fait militaire. Les XIXe et XXe siècles sont, au contraire, marqués par le puissant développement du volontariat armé. Si l’on veut établir une distinction rapide, on peut considérer que cette nouvelle forme d’engagement dans le combat se distingue de la première par ses motivations idéologiques. Toutefois, leurs points de convergence repose sur des invariants anthropologiques : goût pour l’aventure, pour l’exotisme,…. Sous le poids de l’idéologisation des engagements militaires, le mercenariat, contesté depuis la Renaissance au moins, est devenu une activité condamnée moralement pendant les deux derniers siècles. Un encadrement juridique s’est progressivement (et imparfaitement) mis en place. Aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le volontaire reçoit un statut juridique qui le distingue du mercenaire dans le droit des conflits armés[1]. L’ambigüité demeure pourtant et l’activité mercenaire, mieux définie, est finalement pénalisée dans les années 70 et 80 (protocoles additionnels aux Accords de Genève en 1977, Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires de l’O.N.U. en 1989[2]). Pour autant, le mercenaire demeure donc une figure mal définie. On peut simplement poser comme hypothèse de départ que, dans une hiérarchisation des motivations, le politique l’emporte chez le volontaire, a contrario du mercenaire. Il s’agira ici d’explorer l’ambigüité entre les deux termes mais aussi de leur usage (y compris par les acteurs eux-mêmes). Autre forme de questionnement, l’acquisition d’une expertise militaire chez certains volontaires n’est-elle pas la voie ouverte au basculement vers le mercenariat ?

 

Liban, Rhodésie, pays Karen : des causes pour les volontaires armés d’ultra-droite ?

            Ces destinations semblent avoir en commun d’attirer des volontaires partageant une culture politique d’ultra-droite. Patrick Ollivier qui rejoint les Grey’s Scout  de Rhodésie raconte dans ses « mémoires » être parti « avec pour seul bagage deux livres de chevet, L’Espoir de Malraux et Les enfants humiliés de Bernanos, une paire de chaussures de sport, quelques affaires de toilettes et 2500 F (…). Je ne suis pas à la recherche du bonheur et de l’argent faciles ». Il met ainsi en scène son départ vers l’Afrique australe.  : « A l’arrivée en gare d’Austerlitz, le jeune homme se retrouva au milieu du petit groupe d’amis de l’Action Française venus l’accueillir et le fêter »[3]. Dans ses différents témoignages, P. Ollivier revendique des idéaux monarchistes. L’ancien parachutiste de l’infanterie de marine témoigne des recrutements dans les lieux fréquentés par la jeunesse d’extrême droite. Il cite le café du Chat noir, à deux pas de la rue de Rivoli, où se croisent anciens du G.U.D., étudiants prêts, selon lui, à rejoindre les Phalanges chrétiennes du Liban et ceux qui, comme lui,  ont préféré la Rhodésie. La minorité blanche ségrégationniste au pouvoir en la personne de Ian Smith doit affronter une guérilla noire et communiste. Dans l’avant-propos de son premier témoignage Commandos de brousse (publié en 1985), il se perçoit comme « témoin les armes à la main, engagé volontaire au service d’une cause « anachronique » et un peu folle »[4].

De fait, d’autres hommes de même profil prennent le chemin du Liban, comme Francis Bergeron en 1976. La culture familiale (grand-père Croix-de-Feu et parents catholiques de sympathie poujadiste) et les réseaux de connaissances (Jean-Pierre Stirbois ou le royaliste Nicolas Kayanakis) confirment le profil. Sans avoir fréquenté, selon ses dires, ces lieux, Thibaut de La Tocnaye est également représentatif de cette jeunesse. Il ne se définit pas par une culture politique, trouve simplement le maurrassisme « très intelligent ». Il affirme plutôt s’être construit tout seul « en découvrant ou plutôt en approfondissant la religion à 18 ans ». Il découvre alors St Augustin et Thomas d’Aquin. Son parcours est donc celui d’un militant du catholicisme le plus traditionnaliste. Si Patrick Ollivier est passé par les RPIma, lui part au Liban sans aucune formation militaire et apprend tout sur place[5].

La cause karen mobilise également des jeunes gens de même culture politique à partir du début des années 80. Minorité particulièrement présente dans les montagnes, cette ethnie vit dans l’Est de la Birmanie, à proximité de la frontière thaïlandaise. Même si les Karens ne sont que minoritairement chrétiens, la cause religieuse est à l’origine de la mobilisation en leur faveur. En résistant contre l’Etat central birman depuis 1948, la Karen National Union (KNU) a attiré la sympathie de militants chrétiens traditionalistes en France puis, plus largement, des milieux de l’extrême droite. Jean-Philippe Courrège est tué le 4 octobre 1985 par les soldats birmans au court d’un accrochage à proximité de la frontière thaïlandaise et à 150 kilomètres de Rangoon.  Cette icône de la cause karen est un ancien membre du GUD. Les frères Besson combattent également dans la petite unité et font connaître leur cause en tournant un documentaire sur le sujet. Aujourd’hui encore la médiatisation de ce combat est portée par une association Amitié franco-karen.

Pour autant, comme dans toutes les causes, on perçoit des parcours individuels qui ne relèvent pas du volontariat idéologique. Débutant sa carrière de combattant pour la cause Karen, Franck Hugo affirme : « Tout ce fatras idéologique m’avait toujours gonflé. Je me voyais plutôt comme un chevalier genre Don Quichotte ou Lawrence d’Arabie. » [6]. On mesure le poids des représentations. Derrière la cause à défendre, il y a surtout les rêves de gloire et d’aventures : « J’ai sans doute lu les livres qu’il ne fallait pas. Des livres où l’on combattait pour la gloire avec une grande hache. Des livres où l’on risquait sa vie pour une cause plus grande que soi, ou l’on mourait sur le champ de bataille mais où des gens, plus tard se souviennent de vous avec du souffle dans la voix. Il y avait les chevaliers, autrefois, qui partaient à travers le vaste monde et combattaient dans des pays lointains pour des causes incertaines. J’aimais bien ce type de personnages ». Je crois que l’analyse de  Franck Hugo est assez pertinente sur son parcours (comme va le montrer la suite cette présentation). Il insiste par ailleurs, sur sa qualité d’expert : « Je me disais que la guérilla Karen, dans son immense intelligence, ne saurait refuser l’offre du technicien que j’étais devenu [il revient de la guerre du Golfe] » [7]. Il n’est pas question de motivation idéologique dans son engagement.

D’ailleurs, même sur ces théâtres apparemment dévolus aux volontaires armés, le mercenariat est présent. A côté des engagements dans les Grey’s Scouts ou dans la Rhodesian Light Infantery, des mercenaires français forment la Seventh Independant Company. Le recrutement est opéré par d’anciens légionnaires du 2e R.E.P., Laviola et Roland de l’Assomption[8]. Ce dernier a accepté un contrat juteux sans avoir forcément la carrure de l’emploi. Figure du milieu mercenaire alors connu pour avoir servi dans la Garde présidentielle d’Omar Bongo (Gabon), cet ancien du 11e choc  a bâti sa réputation en Indochine puis en Algérie. Sa petite troupe combat à la frontière du Mozambique où elle laisse des blessés dans une série d’accrochages. Parmi les hommes présents, l’ancien du 2e R.EP., futur bras droit de Bob Denard en 1995, Marquez commence sa carrière de combattant privé, ainsi que Mélis, ancien du Tercio et futur lieutenant de la GP aux Comores. On a donc ici un groupe en partie composé d’anciens militaires reconvertis dans le privé. Ainsi, un même théâtre d’opération, la Rhodésie peut donner aussi bien une troupe plutôt volontaire et une autre pleinement mercenaire.

La remarque est peut-être également valable pour un théâtre réputé relevé du volontariat armé, le Liban. A l’opposé de l’inexpérimenté La Tocnaye, il y aurait eu une petite poignée de « mercenaires » au début de la guerre vers 1975-76. Parmi eux, un certain capitaine Borella  est  chargé de l’instruction des jeunes étudiantes militantes des Kataebs. Là encore, il demeure difficile de connaitre les motivations de son engagement. La seule certitude est que le nombre très restreint (moins d’une dizaine vraisemblablement) d’engagement de mercenaires rend assez peu valide une efficacité opérationnelle et tend donc à conforter l’hypothèse d’un choix politique (ou politico-religieux). Quelle est la part de motivations idéologiques chez les mercenaires de la période ?

 

Les mercenaires de Denard aux Comores, un groupe Janus ?

Au sein de la GP, les parcours d’engagement sont assez divers. En premier lieu, il faut peut-être rappeler que les réseaux de Bob Denard comptent à l’origine (c’est-à-dire dans les années 1960) de nombreux anciens militaires, notamment des officiers expérimentés passés par l’Indochine et l’Algérie. Ainsi, l’une des qualités premières à remplir, semble-t-il, pour le mercenariat est la garantie pour le « client » d’un savoir-faire, d’un degré d’expertise (au minimum à l’échelle tactique). Il y a cependant un profond renouvellement générationnel et sociologique dans les années 1970, plus particulièrement à partir de l’installation aux Comores qui assure une situation stable à Denard.

A partir de 1978 dans la GP des Comores, on voit apparaître des anciens de la Rhodésie, y compris ceux considérés comme des volontaires armés dans la période précédente. Ainsi, dans les archives Denard est conservée une lettre de Patrick Ollivier datée du 11 septembre 79 de Chiredzi au Zimbabwe : « Cher camarade [la formule n’est pas neutre], Me voilà depuis longtemps faisant du safari dans l’hémisphère sud. Je connais votre passion pour ce genre de sport. Des gens que nous connaissons, sont venus il y a bientôt deux ans, ici, se faire ridiculiser avant de se faire renvoyer promptement [Allusion à Roland de l’Assomption]. Leur amateurisme ne sied guère au genre d’exercice que nous pratiquons, il est vrai avec des fortunes diverses (…) Vue l’excellente qualité de nos safaris, en Afrique australe, j’ai beaucoup de guides expérimentés (européens comme africains, ce qui est intéressant !), bien entraînés, pouvant se plier à une très stricte discipline, qui seraient enchantés de mettre leurs connaissances au service d’une autre maison touristique (…). Pensez-vous que ce genre  d’activités soit irrémédiablement terminé, ou existe-t-il encore des possibilités ? Parmi ces guides, certains peuvent prendre des clients et les faire promener en avion, même au cours des pires conditions météorologiques. Bien entendu, la plupart des guides parlent anglais (…). Mais la quantité et la qualité ne constituent pas un problème. Au mois d’avril 1980, tous les contrats étant révisables. Il serait fort dommage de laisser passer l’occasion d’utiliser leurs services. En fonction de votre position actuelle, pouvez-vous me dire ce que vous pensez de tout cela et si cela présente, à vos yeux, quelque intérêt ? »[9]. Cette offre de services marque ainsi le basculement d’un « volontaire armé » vers le mercenariat.

Si l’on prend Patrick Ollivier, plusieurs interprétations sont possibles de sa volonté de rejoindre les Comores. La première est purement prosaïque et repose sur la nécessite de gagner sa vie en partant du savoir-faire acquis et de son plaisir retiré de l’expérience rhodésienne. La seconde consiste à voir dans le service pour Bob Denard une forme de continuation de la « cause » embrassée en Rhodésie, à savoir l’anticommunisme, alors que cette cause ne peut y être poursuivie.

On peut également y voir la tentation pour un projet civilisateur. Dans ses mémoires, P. Ollivier affirme que Denard lui propose de participer au développement économique des Comores pilotée par la GP, notamment en prenant la tête d’une unité de pionniers : « Tu recruteras des jeunes Comoriens. Autant que tu veux. Tu les équiperas ; je te fournirai le matériel de génie civil nécessaire. Vous serez mes bâtisseurs ». Bâtir un royaume ? Le Vieux sait flatter ses hommes. Voilà maintenant qu’il s’efforce de faire vibrer ma corde monarchiste »[10]. De fait, Patrick Ollivier se signalera dans la GP par une empreinte idéologique plus forte que nombre de ses camarades au point d’y gagner le surnom du « moine-soldat ».

Une remarque doit également être faite sur l’usage du terme de volontaire qui est constante chez Denard. On pourrait considérer que l’emploi de ce vocable répond à un souci d’échapper à la construction d’une législation internationale anti-mercenariat. Toutefois, le terme est employé antérieurement. Ainsi, dès les services en RDC entre 1964 et 1967 (et peut-être avant), le terme de « volontaires étrangers » se retrouve tant dans les courriers avec ses subordonnés (missions de recrutement en Europe par exemple[11]) qu’avec ses interlocuteurs officiels (PV des réunions avec les « volontaires » du 6e BCE à la même période par exemple à destination de Mobutu[12]). En revanche, la position avec la presse européenne et plus particulièrement française est beaucoup moins claire. Il s’agit ici pour Denard de construire une image légendaire qui participe à sa renommée.

Denard continue d’employer le terme pour évoquer la période des Comores : « Ces volontaires ne sont pas venus me rejoindre pour la bagarre puisque le calme règne désormais. Ils ne sont pas là non plus dans l’intention de faire rapidement fortune (…).C’est surtout la perspective de participer à la création d’un nouveau pays qui les a attirés dans l’océan Indien. Plusieurs de mes hommes, suivant mon exemple, ont d’ailleurs fondé des ménages coutumiers, et ne sont pas près d’y renoncer pour regagner la vieille Europe. L’esprit qui règne chez mes volontaires n’est donc pas celui qu’on prête habituellement aux mercenaires. Abdallah ne s’y est pas trompé en déclarant (…) qu’il disposait d’une troupe régulière, une sorte de légion étrangère obéissant aux règles communes à toutes les armées constituées »[13]. Ainsi, Bob Denard rend compte d’une volonté d’une forme de recherche d’aventure, celle de la participation à la construction d’une société différente de la leur. Sans penser que les membres de la GP sont des volontaires, des éléments montrent chez eux (ou une partie d’entre eux) l’adhésion à un projet politique partagé (dans leur esprit au moins) avec les Comoriens. L’activité mercenaire de ces hommes reprend toutefois à plusieurs reprises entre 1978 et 1989 (au Tchad au début des années 1980). 

            La fin de l’aventure comorienne, qui coïncide à peu près avec l’écroulement du monde bipolaire, nous interroge sur ce degré de volontariat (ou de choix des engagements acceptés) par les mercenaires de la GP. Ainsi, des cadres partent servir la cause karen avec la certitude de ne pas toucher de solde. Mais la Yougoslavie semble un théâtre plus digne d’intérêt.

 

La Yougoslavie, dernier théâtre d’opération d’une lutte perçue comme anticommuniste ?

 

Les conflits de l’ex-Yougoslavie mobilisent des réseaux des ultra-droites, comme le groupe Doriot, emmené par Michel Faci et Nicolas Peucelle. Une filière assure un recrutement au sein du groupuscule français Nouvelle Résistance pour la Légion noire croate. Le même phénomène s’observe dans d’autres pays. Ainsi, les volontaires italiens sont enrôlés par des petites annonces passées par Renaissance nationale, parti néo-fasciste d’Andrea Insabato. Parmi eux, Gaston Besson relève bien de ce volontariat armé. Pourtant, il accorde en 1993 au Nouvelle Observateur intitulée « moi, Gaston Besson, mercenaire français ». Toutefois, son savoir-faire le distingue des volontaires arrivés sans-formation de France ou d’Italie : « Je m’étais déjà battu. J’avais même entrainé des recrues en Asie du Sud-Est. La plupart des Croates n’avaient pas de compétences militaires. C’était pas une armée»[14].

Il rend compte des limites du « volontariat dans sa troupe en évoquant : « John, tué en quinze jours. Lui ne savait pas pourquoi il était là »[15] ou encore la recherche d’experts du combat dont on peut douter qu’ils relèvent tous du volontariat : « Il y avait beaucoup de légionnaires, d’anciens militaires qui avaient fait huit ou dix ans d’active ». Ainsi, une lecture à l’échelle collective montre que le mercenariat n’est pas absent au sein d’une troupe qui peut être identifiée comme volontaire. Parmi les compagnons de Gaston Besson, Franck Hugo se définit également dans son témoignage comme un « mercenaire de la République » (allusion à Denard).  En explication à son départ vers la Croatie, il écrit : « Comme sur un CV professionnel, il y avait des conflits qu’il fallait avoir faits »[16]. Mercenaire ou aventurier, Franck Hugo ne relève incontestablement pas du volontariat armé.

 

On peut donc conclure que l’antagonisme traditionnel entre le « bon » volontaire » et le « mauvais » mercenaire relève d’une typologie simplificatrice et caricaturale. Il y a contamination réciproque, je crois, des deux identités. Les volontaires répondent à des invariants qui existaient de tous temps chez les mercenaires. Les mercenaires des époques contemporaines sont le réceptacle des représentations politiques construites depuis 1789 sur l’engagement irrégulier.

 

Walter Bruyère-Ostells

Maître de conférences en Histoire contemporaine (Sciences Po Aix-CHERPA)

 

Ce texte est une version abrégée de la communication au colloque « Se battre pour des idées » qui s’est tenu aux Invalides et à l’Ecole Normale Supérieure les 13 et 14 avril 2012. L’enregistrement audio de la version intégrale peut être écouté à l’adresse suivante :

 http://savoirsenmultimedia.ens.fr/expose.php?id=901.

 


[1] 3e convention des Accords de Genève.

[2] Résolution 44/34 de l’O.N.U. dans Documents officiels de l’Assemblée générale, quarante-quatrième session, supplément no 49, p. 322–324.

[3] Ollivier P., Commandos de brousse, Paris, Grasset, 1985, p 10.

[4] Ibid., p 7.

[5] Entretien avec T. de La Tocnaye T. le 23 mars 2012.

[6] Hugo F., Lobjois P., Mercenaire de la République, Paris, Nouveau Monde éditions, 2009, p 230.

[7] Ibid., p 23.

[8] Sidos F.X., Les soldats libres, la grande aventure des mercenaires, op. cit., p 270.

[9] Archives privées Bob Denard.

[10] Ollivier P., Soldats de fortune, p 99.

[11] Rapport du lieutenant Faugère sur sa mission de recrutement de volontaires étrangers en France daté du 10 février 1967 à Kinshasa (Archives privées Bob Denard).

[12] Rapports du 6e BCE  de 1966 par exemple (Archives privées Bob Denard,).

[13] Denard B., Corsaire de la République, Paris, R. Laffont, 1999, p 330.

[14] Interview accordée au magazine Le Nouvel Observateur en août 1993.

[15] Ibid.

[16] Hugo F., Lobjois P., Mercenaire de la République, op. cit., p 98-99

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3 Réponses to “Mercenaires et/ou volontaires Engagements de combattants français de la Rhodésie à la Yougoslavie (1976-1995)”

  1. Jean Bataille 03/12/2014 à 1604 17 #

    Bonjour,
    Juste quelques précisions:
    il s’agit du capitaine Botella et non Borella. Il sera tué au combat à Beyrouth en 1975.
    Denard parle de « Corsaire de la République » et non de « Mercenaire de la république »
    Vous avez raison d’écrire que le volontaire qui acquiert une expertise de combattant bascule, pas toujours, mais souvent dans le mercenariat. Ainsi, les volontaires français
    qui combattirent chez les chrétiens au Liban de 75 à 78 sont passés en parti chez Denard.

    Jean Bataille

    • etudesgeostrategiques 03/12/2014 à 2109 15 #

      Bonsoir,
      Oui, il s’agit de cet homme sur lequel je dispose de très peu d’informations. Lors d’un entretien, Thibault de La Tocnaye m’avait indiqué ce nom de mémoire (sans l’avoir personnellement croisé). Pour Mercenaire de la République, il s’agit du titre choisi par Franck Hugo pour retracer son parcours en faisant référence à celui de Bob Denard Corsaire de la République effectivement. Enfin, une partie des hommes de l’opération contre le Bénin en 1977 ont effectivement fait leurs premières armes comme volontaires au Liban
      Walter Bruyère-Ostells.

      • Jean Bataille 04/12/2014 à 1010 10 #

        Bonjour,
        J’étais à Beyrouth en octobre-novembre 1976. J’avais demandé à des responsables Kataeb qui était Botella. Son cas était intéressant comme premier français tué au combat coté chrétien. Il s’agirait d’un ancien d’Algérie, donc pour nous à l’époque un vieux, marié à une libanaise et qui aurait participé aux premiers affrontements en 1975 contre les palestiniens et les islamo-progressistes libanais. Il aurait été abattu par un tireur isolé lors d’un combat de rue.
        Pour mercenaire de la république « au temps pour moi ».
        Pour le Bénin, comme ancien du Liban, il y avait René Rescinitti et Bérardengo.
        Le « flair » de Denard c’est de les avoir recyclés pour un bouchée de pain, idem pour les Comores juste aprés. Ils étaient payés 4 000 F de l’époque.

        Jean Bataille

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