Voilà un combat mythique de plus qui entre dans la collection d’histoire-bataille de Tallandier. Nous reprenons la critique du livre par Rémy Porte sur http://guerres-et-conflits.over-blog.com :
« Depuis la soutenance de sa thèse remarquée sur le génie pendant la guerre d’Indochine, Ivan Cadeau se fait connaître comme l’un des meilleurs connaisseurs de ce conflit dans la jeune génération.
Ce Dien Bien Phu offre un récit complet des événements tout en prenant soin, par d’indispensables aller-retour réguliers, de nous entrainer aussi bien sur l’une des collines du site ou au PC du commandant du camp retranché que dans les états-majors supérieurs et jusqu’au commandant en chef. Il aborde aussi bien les questions tactiques à l’échelon du bataillon lorsque c’est nécessaire que celles liées à la situation globale sur le théâtre des opérations. Il passe du témoignage individuel et de l’extrait de correspondance privée au document d’état-major officiel. Bref, sans révolutionner la connaisssance globale que l’on a de la bataille (ce qui serait d’ailleurs bien difficile !), il pose avec rigueur les termes du dossier.
Divisé en sept chapitres,le livre présente chronologiquement la situation en Indochine jusqu’à la prise de décision de l’occupation de Dien Bien Phu (chap. 1 et 2), puis s’intéresse à la mise en place de la base aéroterrestre (ou camp retranché ?) et aux derniers jours avant l’attaque du 13 mars (chap. 3 et 4). Il traite ensuite de « La crise du moral », suite à la chute rapide de Béatrice et de Gabrielle, des problèmes de l’artillerie et de l’aviation et du « sursaut » du 28 mars après l’arrivée de Bigeard (chap. 5). Enfin, il étudie dans le chapitre 6 « La bataille des cinq collines » à proprement parler (mais aussi la crise entre Navarre et Cogny) et dans le chapitre 7 l’épilogue, sous le titre « Au revoir mon Vieux », la chute des dernières positions de Claudine, Eliane et Isabelle. L’ouvrage se termine, après un bilan quantitatif des pertes, sur cette question à première vue étonnante : « victoire stratégique et succès tactique ? ». Et si, finalement, Navarre ne s’était pas totalement trompé ?
Une très bonne synthèse, qui bénéficie de cartes, d’un appareil de notes, de deux index et d’une bibliographie de référence. Un livre bien écrit, agréable à lire sans jamais céder aux sirènes de la facilité. »
Tallandier, Paris, 2013, 207 pages. 17,90 euros.
ISBN : 979-10-210-0057-5.
Nous vous invitons également à vous rendre sur http://guerres-et-conflits.over-blog.com pour y lire l’interview accordé par Yvan Cadeau.
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