Archive | juin, 2014

CONFERENCE SUR LA SECURITE AU SAHEL

29 Jun

Etudes géostratégiques vous rappelle qu’une conférence consacrée aux groupes armés de Boko Haram aux Shebaab somaliens et animée par Walter Bruyère-Ostells (MCF à Sciences Po Aix), Pauline Guibbaud (consultante diplômée du Master 2) et Matthieu Guidère (professeur des universités spécialiste de la géopolitique du monde arabe et musulman) qui se tiendra à la faculté de droit de Toulon le 3 juillet. Pour toute information, voir ci-joint Toulon Sahel.

UNE LIBERTE UKRAINIENNE SOUS CONDITIONS

20 Jun

« Il s’ensuit donc que les marxistes russes ne pourront pas se passer du droit des nations à disposer d’elles-mêmes. », Joseph Staline dans Le Marxisme et la Question Nationale et Coloniale. Dès 1913, les bolchéviques ont conscience des difficultés que représente la potentielle création d’une Grande Russie. A l’aide de recherches sur le terrain ainsi que des discours du Parti ou bien encore de correspondances entre ses membres, Staline mène une réflexion sur la manière de fédéraliser toutes les entités qui formeront l’URSS. Pour cela, de nombreuses comparaisons avec les transformations qui ont secoué les empires occidentaux au XIXe siècle - suite à de nombreuses velléités indépendantistes - appuient son propos. Si l’objectif soviétique principal est de créer une Grande Russie où la langue unique serait le russe, gommant ainsi petit à petit les identités régionales, Staline met pourtant en garde face aux risques d’une telle soviétisation : les revendications régionales n’épargneront pas la Russie à chaque crise du pouvoir central. Ainsi statue-t-il sur la meilleure voie pour maintenir l’URSS unie : « la seule solution juste, c’est l’autonomie régionale, l’autonomie d’unités déjà cristallisées, telles que la Pologne, la Lituanie, l’Ukraine, le Caucase… ». Malgré tout, même en tenant compte des problématiques posées par les nombreuses ethnies majoritaires ou minoritaires peuplant les régions à soviétiser, le découpage territorial dans l’ensemble des quinze républiques de l’Union n’a pas su respecter le droit de ces peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce phénomène a été d’autant plus remarquable lors du déclin de l’URSS entrainant avec lui une série de revendications violentes au sein même des républiques de l’Union (1). Les opportunités d’indépendance nationale n’ont ainsi pas pu empêcher les nombreuses tensions et conflits générés par ce découpage arbitraire. Dans cette phase de transition fragile entamée il y a seulement une vingtaine d’années, rien n’indique que cette période de transition soit achevée dans l’ensemble des quinze ex Républiques socialistes soviétiques. Ainsi, les crises successives secouant l’Ukraine en sont l’exemple le plus marquant de l’actualité et qu’il convient donc d’analyser avec autant de recul possible face à un dense flot d’évènements et d’informations. Cependant, outre les répercussions engendrées par l’annexion de la Crimée et les désordres qui secouent l’Ukraine, l’ensemble des pays membres de la CEI expriment leurs inquiétudes face aux prises de décisions tranchées de la Russie. Au regard de la Guerre des cinq jours en Géorgie, le Caucase, autre aire stratégique pour la Russie, pourrait lui aussi subir les conséquences de la politique de Vladimir Poutine.

Si l’espoir subsistait encore en faveur d’une possible adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne à quelques jours du sommet de Vilnius le 28 novembre 2013, désormais l’affirmation efficiente d’une souveraineté ukrainienne face à l’influence de son voisin russe semble bien précaire. Après des mois d’instabilité et la fuite de Viktor Ianoukovitch, l’élection démocratique du nouveau président ukrainien, Petro Porochenko, à la tête du pouvoir pourrait-elle apporter de véritables solutions pour ce pays en constante recherche d’indépendance ?
Si l’on associe à juste titre les déséquilibres récents en Ukraine à la politique étrangère menée par le chef de la Fédération de Russie, les raisons historiques sont une bonne grille de lecture pour comprendre les justifications de l’annexion de la Crimée. Kiev ainsi que Sébastopol figurent parmi les symboles inébranlables dans la mémoire collective russe : Kiev, à la fois capitale du premier Etat des slaves de l’Est, la Rous, considérée par les ukrainiens comme la première entité nationale et par les russes comme le berceau de la Grande Russie, fait l’objet d’une instrumentalisation de l’Histoire. Il en va de même pour Sébastopol qui a marqué les esprits au nom du sacrifice russe et de l’héroïsme national lors de la Grande Guerre patriotique – se rapprochant ainsi de l’importance accordée aux villes de Leningrad et de Stalingrad. Mais les arguments historiques n’éclipsent pas pour autant les grands intérêts russes en Mer Noire, un objectif d’Empire auquel les puissances occidentales ont très souvent mis un coup d’arrêt… jusqu’au 21 mars 2014. Malgré un vaste littoral bordant la mer Noire, la Russie tenait particulièrement à la Crimée, presqu’île où elle louait d’ailleurs l’emplacement de sa flotte militaire et aérienne à l’Etat ukrainien. La répartition des puissances dans la Mer Noire a été en effet brusquement modifiée dès 1991 poussant désormais la Russie dans une position minoritaire face à l’ensemble des Etats membres de l’OTAN la bordant – Roumanie, Bulgarie, Turquie. A ceci il faut donc rajouter la détermination de l’Ukraine et de la Géorgie, à la recherche d’une reconnaissance territoriale, dans un rapprochement avec l’Union Européenne. Jusqu’au sommet de Vilnius, la Russie avait toujours trouvé le moyen de maintenir son influence dans la prise de décision ukrainienne de manière plus ou moins appuyée. Ainsi, la signature de la reconduite d’un accord en 2010 pour la location des bases criméennes jusqu’à 2042 avait permis une nouvelle fois de mettre à mal la liberté décisionnelle de l’Ukraine en la rendant dépendante des prix avantageux sur l’approvisionnement et le transit de gaz vers l’Europe.
Les défis du nouveau président sont donc cruciaux pour la sécurité énergétique de l’Europe mais surtout pour régler les troubles internes à l’Ukraine. La lutte contre la corruption, les réformes des structures institutionnelles, le respect des choix socio-économiques et linguistiques à l’Est comme à l’Ouest du pays sont au nombre des questions urgentes et sensibles après cette élection du 26 mai 2014, validée par les observateurs en place. En effet, la révision du système politique était une des revendications phares du Maïdan et Porochenko s’est directement engagé à provoquer des élections législatives pour assurer une représentativité des opinions issues de l’élection présidentielle. Pour ceci, une dissolution de la Rada devrait subvenir faisant suite à un retour à la constitution de 2004. La solution la plus simple parmi celles réalisables en accord avec cette dernière serait un retrait des membres de la coalition antérieure malgré leurs intérêts contradictoires face à ces nouvelles législatives. Une réforme de fond semble donc nécessaire pour calmer certaines revendications de la population ukrainienne. Bien que ce point soit le premier défi, le règlement de la question à l’Est semble beaucoup plus problématique et compromis. Avec une situation qui a évolué de mobilisations protestataires semblables à celles de Maïdan à une réaction armée, la stabilisation de la région du Donbass reste assez imprévisible. Le parti des régions semble affaibli suite aux résultats de l’élection présidentielle mais les revendications séparatistes persistent et se radicalisent. La disqualification des habitants de l’Ouest par ceux de l’Est ont atteint un point critique avec la non reconnaissance du président par intérim qualifié de fasciste, toujours en référence à la Grande Guerre patriotique. Mais si aucune voie n’est laissée au dialogue et aux négociations, comment Monsieur Porochenko pourra-t-il répondre aux demandes formulées à l’Est ?

Le cas de l’Ukraine permet non seulement de faire ressortir la relation particulière de la Russie avec ce pays mais aussi avec l’ensemble des territoires perdus lors de la disparition de l’URSS (2) . Ainsi ces régions devenues indépendantes en raison de cet événement doivent faire maintenant face aux mêmes enjeux structurels causés par une sortie d’empire.
La construction d’une indépendance effective face à des méthodes coloniales est déjà en soi le plus grand défi que doivent relever ces nouveaux Etats. A cet égard, la frontière entre le Caucase du Nord – inclus dans la Fédération de Russie – et le Caucase du Sud met en évidence toute la difficulté à conserver son intégrité territoriale face à l’influence réelle d’une partie tierce (3). La deuxième guerre d’Ossétie du Sud permet d’illustrer les modes d’action de la puissance russe, capable, de l’extérieur, d’inciter les russophones à exprimer leurs revendications autonomistes dans des régions désormais autonomes. Il en va de même pour le conflit opposant la Géorgie et l’Abkhazie créant ainsi un Etat de facto et uniquement reconnu par la Russie, le Nicaragua, le Venezuela et le Nauru. Les conflits gelés ou non réglés - au regard du droit international - pourraient être considérés comme un moyen pour maintenir le pouvoir de décision et l’emprise dans les zones instables. Avec des frontières mal redéfinies, la Géorgie est le premier à craindre pour son intégrité territoriale après l’annexion de la Crimée (4). Vivement intéressée par un rapprochement avec l’Union européenne et massivement mobilisée pour la démocratisation du pays, la population géorgienne perçoit un nouveau risque en provenance de son voisin immédiat. De nombreuses comparaisons peuvent être faites entre la situation en Ukraine et celle en Géorgie mais il serait préférable de souligner que, dans le Caucase, les intérêts économiques et stratégiques russes prévalent sur les racines historiques. Le littoral de l’Abkhazie complète la préoccupation constante en faveur d’une large ouverture russe sur la mer mais permet surtout d’afficher sa puissance aux portes du Caucase, stratégie que les Jeux Olympiques de Sotchi ont pu récemment confirmer. Face à une telle menace, les Géorgiens ne sont pas les seuls à s’inquiéter pour l’avenir de leur patrie (5). Tous ces jeunes Etats n’auraient pas la capacité individuellement de s’imposer en cas d’attaque militaire soutenue par la Russie sur leur territoire. Le territoire du Nagorno-Karabakh, régi par un cessez-le-feu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, pourrait aussi servir de relais pour permettre aux Russes de renforcer leur autorité dans le Caucase du Sud. Après avoir forcé les Arméniens à adhérer à l’Union Eurasiatique, il existe d’autres moyens d’attiser les tensions entre ces deux peuples pour déclencher une nouvelle guerre, tels que jouer avec les rancunes des Arméniens contre les Turcs et les Azerbaïdjanais. Peut-être serait-ce une option envisagée par le Kremlin pour éviter que l’Union Européenne ne bénéficie des ressources en hydrocarbures de la Mer Caspienne ?
Avec la crise ukrainienne, les inquiétudes sont vives tant la sécurité de l’approvisionnement en Europe dépend de la stabilité de la relation entre l’Ukraine et la Russie, tel que l’a démontré à petite échelle les pénuries de 2006 et de 2009. Il est donc pertinent d’envisager de nouvelles coopérations et infrastructures pour permettre l’acheminement des ressources en Europe malgré cette zone de crise. En créant une nouvelle ouverture de coopération pour les pays du Sud Caucase, l’Europe et les Etats-Unis provoquent un choc des intérêts : la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont dans l’obligation désagréable de devoir faire un choix. Même si Bakou ne considère pas l’Union Européenne comme partie intégrante des forces régionales, la poursuite des accords d’approvisionnement en gaz et en pétrole vers l’Ouest – via le TAP et le TANAP - prouve une détermination à développer de nouvelles relations (6). L’Azerbaïdjan pourrait être le pays de transit entre l’Asie Centrale et l’Europe aussi bien en ce qui concerne le transfert de marchandises et les ressources énergétiques tout en contournant la Russie. Il est nécessaire de souligner que ce dernier objectif semble faire consensus dans l’ensemble des ex républiques soviétiques, pour la plupart majoritairement dépendantes de Moscou. Il s’agit d’un moment important pour les pays du Caucase qui ont peut-être ici l’occasion de se réunir – dans une certaine limite - en tentant de mettre un terme aux conflits qui les opposent afin de faire valoir leur liberté vis-à-vis de l’emprise russe toujours déterminante.

« Il est exact qu’un vaste mouvement a commencé et se développe en Ukraine pour la culture et la vie sociale ukrainiennes. Il est exact qu’on ne doit en aucun cas livrer ce mouvement aux mains d’éléments qui nous sont étrangers. » (Extrait de la lettre de Joseph Staline adressée au camarade Kaganovitch et aux autres membres du Comité Central du Parti Communiste en 1926)

 

Claudia Lostanlen, étudiante en 3e année de l’IEP

 

1 Aude MERLIN, Silvia SERRANO, Ordres et Désordres au Caucase, Bruxelles, Edition de l’Université de Bruxelles, 2010.

2 Jean RADVANYI, « Moscou entre jeux d’influence et démonstration de force », Le Monde diplomatique, Mai 2014.
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/RADVANYI/50420
3 Alda ENGOIAN« La Crimée, un précédent pour les ex Républiques soviétiques ? », Courrier International, 25 Mars 2014.
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2014/03/25/la-crimee-un-precedent-pour-les-ex-republiques-sovietiques
4 « Eastern Partnership leaders discuss crisis in Ukraine during debate at EPP congress in Dublin », Wilfried Martens Centre for European Studies, 07 Mars 2014.
http://martenscentre.eu/news/eastern-partnership-leaders-discuss-crisis-ukraine-during-debate-epp-congress-dublin
5 Margarita ASSENOVA, « Ukrainian crisis Sparks worries in the South Caucasus », The Jamestown Foundation, Eurasia Daily Monitor, Volume 11, Numéro 77, 25 Avril 2014. http://www.jamestown.org/regions/thecaucasus/single/?tx_ttnews%5Btt_news%5D=42268&tx_ttnews%5BbackPid%5D=642&cHash=3028e39fcd269a18f143acb708024d0d#.U5BXg6Cw5yN

6 ENP Country Progress Report 2013 – Azerbaijan, Commission Européeenne, Bruxelles, 27 Mars 2014.
http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-14-221_en.htm

 

BOKO HARAM: COMPTE-RENDU

3 Jun

9782343028484m

Pauline Guibbaud, Boko Haram, histoire d’un islamisme sahélien, Paris, L’Harmattan, 2014, 22 euros

C’est un ouvrage de synthèse que Pauline Guibbaud propose aujourd’hui. Ce travail était nécessaire, dans la mesure où le groupe terroriste Boko Haram a émergé ces dernières années comme un acteur central de la géostratégie sahélienne voire mondiale. Connu du grand public depuis les premiers enlèvements d’Occidentaux perpétrés en 2013, Boko Haram pose des problèmes beaucoup plus anciens et complexes au Nigéria et aux pays de la région. Le grand mérite de cet ouvrage est de fournir les clefs d’analyse nécessaires à la compréhension des orientations stratégiques et des actes du mouvement, dans une période où l’actualité qui lui est liée est brûlante.
Les capacités du groupe en matière de frappe ont augmenté de manière exponentielle depuis sa création en 2009 et plus particulièrement ces derniers mois. A cet égard, la perspective historique de cet ouvrage est extrêmement intéressante puisqu’elle permet de resituer Boko Haram dans le temps long de l’histoire nigériane et de celle de l’islam au Nigéria. Cela permet de dépasser les explications trop simplistes et les postures occidentalo-centrées trop souvent véhiculées par les analyses rapides, notamment médiatiques.
Depuis l’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nord-Nigéria en avril dernier, une vague de mobilisation internationale a gagné les sphères politique, artistiques et de la société civile. Mais par-delà cet événement, certes majeur par son ampleur, ce sont les grandes lignes de fracture qu’il faut saisir, et seule une compréhension des logiques d’ensemble peut permettre de réellement appréhender la situation et dépasser la légitime mais stérile émotion première liée à ces enlèvements. Or, il manquait dans le champ académique et médiatique une réelle somme des informations et expertises disponibles sur Boko Haram. En France particulièrement, le Nigéria, qui est pourtant un acteur géopolitique majeur en Afrique de l’Ouest et plus largement en Afrique subsaharienne, est trop peu étudié. Ce sont autant de lacunes que ce livre se proposait de combler, et l’exercice est réussi.
Le traitement de Boko Haram manque en effet généralement de profondeur et d’expertise, un travers encouragé par le traitement décousu et réduit à des « dépêches » caricaturales de l’actualité internationale. Voilà donc une lacune dans notre rapport à l’histoire du temps présent que cet ouvrage propose de combler, pour le cas particulier du Nigéria contemporain. Dans la mesure où Boko Haram représente un enjeu international majeur, cette démarche et son aboutissement promettent d’être très profitables pour les milieux académiques et médiatiques.

Le livre est dense et bien construit, écrit dans un style clair et précis. Cela sert le propos, qui réclame une grande acuité dans la présentation des faits, pour ne pas tomber dans le travers d’une compilation journalistique des attaques qui se succèdent. Cette rigueur dans le traitement des informations et la problématisation des enjeux, mis en perspective de manière intelligente, permettent au lecteur d’élever sa réflexion au-dessus des condamnations aveugles et anathèmes simplistes.
Au service de sa démarche, l’auteur convoque des sources diverses, nombreuses et les utilise à bon escient, pour croiser les points de vue, comprendre les enjeux et mettre en évidence les points de tension qui sont névralgiques.
Bien que l’on remarque un très net effort de refonte des thématiques dans un objectif de clarté et d’accessibilité au grand public, cet ouvrage demeure le fruit d’un travail de recherche universitaire, ce qui se ressent notamment dans l’importante subdivision du propos. Pour autant, le caractère académique du travail se révèle également positif car il induit une très grande rigueur dans le traitement des informations et dans le rapport aux sources.

Après une introduction qui pose les jalons de l’histoire du Nigéria et des enjeux géopolitiques liés à ce pays au début du XXIe siècle, l’ouvrage est divisé en deux parties dont la progression permet de bien saisir les enjeux liés à Boko Haram et plus généralement à l’islamisme au Sahel.
La première partie présente la menace islamiste au Nigéria. Un tableau de l’émergence et des héritages de Boko Haram est ainsi dressé, avec notamment une étude de l’islam sub-saharien, de ses particularités et de son influence sur la création de la secte. Les enjeux sécuritaires liés au groupe, les méthodes utilisées par Boko Haram, les enjeux humanitaires qui leur sont liés et les tentatives de réponse du gouvernement nigérian sont ensuite évoqués. Cette partie s’achève sur une présentation du cycle de la violence provoqué par le « tout sécuritaire » des réponses gouvernementales nigérianes.
La seconde partie effectue un travelling arrière et présente l’internationalisation des problématiques posées par Boko Haram et les groupes qui lui sont associés. L’éventuelle inscription de Boko Haram dans l’arc islamiste sahélien est analysée, ce qui permet de mieux comprendre les problématiques liées à l’établissement de liens ou d’allégeances entre différents groupes terroristes. Les évolutions dans les techniques et la stratégie du groupe sont ensuite présentés et mis en perspective avec les apports extérieurs et avec l’élargissement géographique et idéologique des revendications. Enfin, les éléments de réponse apportés par la communauté internationale sont détaillés, tant à l’échelle régionale qu’internationale.

La posture adoptée par l’auteur permet donc de prendre du recul sur le « phénomène » Boko Haram et de mieux saisir les questions liées aux liens entre les différents groupes terroristes et les enjeux que cela représente. Cela permet une compréhension des enjeux géostratégiques en Afrique subsaharienne et notamment de l’imbrication des problématiques aux échelles macro-locale et régionale.

 

Agathe Plauchut, doctorante en Histoire contemporaine au CHERPA, diplômée de Sciences Po Aix et du Master II Histoire militaire comparée, géostratégie, défense et sécurité.

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Master II Histoire militaire comparée, géostratégie, défense et sécurité. Sciences Po Aix

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La voie de l'épée

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