Archive | novembre, 2014

ET SI LA CRISE UKRAINIENNE APPELAIT A UN RENFORCEMENT DE L’EUROPE DE LA DÉFENSE ?

27 Nov

La crise ukrainienne apparaît comme le symptôme, pour l’Europe de la Défense, de son absence de crédibilité. Si, dès le début de la crise, une ligne Paris-Berlin-Varsovie a su déployer, dans le cadre du Triangle de Weimar, une initiative diplomatique cohérente et soutenue par l’ensemble de l’Union européenne, la réponse militaire en réaction aux tensions russes demeure celle de l’OTAN. Dès la fin du mois de février, c’est l’OTAN qui se réunit et augmente son niveau d’alerte et ce sont les moyens de l’OTAN qui sont déployés progressivement à partir du mois de mars, des bords de la Mer noire aux rivages des pays baltes. Cela alors même que cette crise se déroule à la frontière immédiate de l’Union et qu’elle concerne un Etat candidat à la rejoindre et engagé dans un programme de coopération régionale, le Partenariat oriental, qui peut même apparaître comme le plus abouti des programmes développés dans le cadre de la politique européenne de voisinage. De même, aux prémices des crises ukrainienne et géorgienne se trouvent, partagée avec la demande d’adhésion à l’Union européenne, une candidature à l’OTAN : en 2008, lors du sommet de Bucarest, l’Ukraine et la Géorgie figuraient parmi les 5 pays candidatant au MAP; avant toutefois que leur candidature, tout comme celle de la Macédoine, ne soit ajournée sur demande de la France et de l’Allemagne, soucieuses de ne pas fâcher Moscou. Pourquoi, dès lors, lier l’adhésion à l’Union européenne avec celle à l’Alliance atlantique ? Quelle attractivité peut susciter l’OTAN sur les pays de la sphère d’influence russe alors même qu’une composante militaire complète et opérationnelle existe au sein même de l’Union européenne ?
Certes, l’implication des Etats-Unis dans l’Alliance atlantique continue de rassurer les Etats d’Europe orientale, inquiets, à juste titre, des ambitions de la Russie. Mais cet argument est aussi celui de la faillite de l’Europe de la Défense : pourquoi les instruments européens de défense ne permettraient-ils pas d’assurer la sécurité de ces Etats ? Pourquoi l’assurance américaine est-elle également recherchée ?
Il est vrai toutefois que l’Europe de la Défense, malgré un intérêt renouvelé affiché par les Etats-membres depuis plus d’une quinzaine d’années, peinent à s’imposer dans la sécurité européenne face à l’OTAN. Si les accords de « Berlin + » en 2002 ont permis de convenir d’un modus vivendi, avec une Alliance atlantique disposant d’un droit de premier refus, le refus d’une « duplication » des moyens dans un contexte budgétaire restreint et qui ne semble pas prêt à croître, appelle aujourd’hui à faire un choix, alors même que l’Europe cherche à se doter, de manière institutionnelle notamment, d’une politique extérieure commune qui, pour être ambitieuse, nécessite de reposer sur une véritable autonomie stratégique que seule peut fournir l’Europe de la Défense. Développer des capacités militaires autonomes lui permettant de se passer de l’OTAN constitue même le maître mot qui présida à l’initiative européenne d’une défense commune. En 1992, l’Eurocorps est constitué. En 1998, au sommet de Saint-Malo, la France et le Royaume-Uni, les deux principales puissances militaires européennes, créent la PESD, fondée sur une « capacité autonome d’action » et des « forces militaires crédibles ». En 1999, à Helsinki, tirant les leçons de son incapacité dans les Balkans, l’Union européenne se fixe l’objectif d’une capacité d’intervention de 60 000 hommes, déployables pour un an sur un théâtre éloigné (Headline goal). En 2001, à Nice, l’Union se dote d’un comité politique et de sécurité (COPS) et d’un comité militaire. En 2010, un Headline Goal prévoit la création de groupements tactiques interarmes rapidement déployables et il en existe près d’une vingtaine aujourd’hui, souvent même issus d’initiatives multilatérales (germano-néerlandais ou GTIA de Visegrad). Au niveau militaire, il est indéniable que l’Union européenne dispose des moyens nécessaires puisque parmi ses Etats-membres figurent des puissances militaires de premier plan (France, Royaume-Uni, Allemagne) et de nombreux membres de l’OTAN (21 des 29 membres de l’OTAN appartiennent également à l’UE).
Si l’argument est celui de l’exigence d’une industrie d’armement dynamique nécessaire au développement de capacités militaires européennes autonomes, là aussi le bât blesse : de fait, la base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne présente de solides atouts avec des groupes nationaux (Dassault, Saab, Thyssen Krupp) et transnationaux (BAE Systems, EADS, Thalès) de premier plan. Mais, globalement, l’industrie européenne reste dispersée entre groupes concurrents sur des créneaux identiques. Cette dispersion des efforts européens constitue une faiblesse face à la concurrence étrangère, malgré les tentatives d’harmonisation recherchées (création de l’OCCAR en 1996, directive MPDS en 2009, création de l’ADE en 2004).
Enfin, l’Union européenne doit surmonter un « mur budgétaire » : ses budgets de défense ne lui permettent pas de développer un outil militaire à la hauteur de ses ambitions. En baisse depuis la fin de la guerre froide, les dépenses militaires subissent également le nouveau cadre budgétaire imposé par la crise économique, à l’exception de quelques pays, et sont, de plus, davantage orienté vers les dépenses de fonctionnement que vers des dépenses d’investissements. Par ailleurs, la fragmentation des marchés nationaux de la défense pèse aussi lourdement sur les capacités européennes : coûteuse pour les Etats qui achètent alors chers leurs équipements, cette fragmentation empêche la rationalisation du secteur. Cela d’autant plus que l’article 296 du Traité de Rome, transposé en article 346 du TFUE, permet aux Etats de déroger aux règles du marché commun pour les achats d’armements, à condition qu’ils affectent la sécurité nationale et entrent dans une liste de domaines non révisée depuis 1958.
Surtout, l’Europe de la défense manque d’une doctrine et de projets concrets de coopération. Sollicitée régulièrement par certains Etats-membres qui tentent de partager un effort budgétaire en imposant un cadre européen (intervention française au Mali en 2013 et création d’EUTM/ pareil en 2014 en RCA) dans lequel agissent des opérations nationales, l’Europe de la Défense manque avant tout d’un cadre d’action. Certains ont raison lorsqu’ils affirment que « si la défense européenne est aujourd’hui en souffrance, cette situation n’est plus guère imputable à l’obstruction des Etats-Unis ou de leurs plus proches alliés mais bien à l’apathie européenne en matière militaire en général et à l’opposition britannique en matière de défense européenne en particulier ». Sur fond de faiblesses capacitaires marquées, la comparaison avec l’OTAN est intéressante à plus d’un point : l’OTAN, depuis la guerre froide, a su se réinventer dans un cadre politique et doctrinaire marquée. En 1999, le « concept stratégique » de l’OTAN adopté en 2002 au sommet de Reykjavik, a apporté une réponse dans la globalisation géographique et fonctionnelle d’une Alliance qui s’interrogeait sur sa pertinence après la guerre froide. L’émergence de nouvelles menaces et la guerre en Afghanistan, qui tranche avec les opérations de maintien de la paix de Bosnie et du Kosovo, ont élargi le spectre stratégique d’une Alliance qui s’adapte une nouvelle fois. Certes, la présence des Etats-Unis est un argument qui rassure et/ou permet de faire poids, mais il est aussi un aveu de faiblesse de la part des pays européens.
A l’heure où les tensions se font à nouveau plus vives avec la Russie, sorti du champ diplomatique, l’OTAN semble être, pour les Etats européens, un bouclier bien plus protecteur que celui de l’Europe, alors même qu’ils y sont aussi proactifs et aussi décideurs. Mais ils partagent cette responsabilité avec d’autres alors qu’ils en sont les seuls décideurs dans le cadre européen. Pour la crédibilité de l’Union européenne autant que pour son image, la crise ukrainienne appelle à un renforcement de l’Europe de la Défense mais il semblerait plutôt que s’impose le constat d’un observateur avisé, pour qui la réponse réside plutôt dans une faillite morale :
« Mais peu nombreux sont ceux qui sont prêts à investir dans l’Europe une volonté de puissance, en particulier dans sa forme miliaire. La plupart des nations européennes n’en voient guère la nécessité, associant la puissance au nationalisme et à ses abus, à la Machtpolitik aux funestes conséquences, aux tragédies qui ont affligé leur continent au XXème siècle. Spectre hantant la conscience historique des Européens, traumatisée par les deux conflits mondiaux, la puissance reste frappée d’illégitimité et d’immoralité ».

Pierre-Olivier Eglemme, diplômé du Master II en 2014. 

LA PUISSANCE FRANÇAISE FACE AU CHOLÉRA EN MEDITERRANEE (1823-1860) : GÉOSTRATÉGIE, FORCES NAVALES ET EPIDEMIES

22 Nov

La construction d’un objet de recherche historique
Au XIXème siècle, plus que jamais « dans son paysage physique comme dans son paysage humain, la Méditerranée carrefour, la Méditerranée hétéroclite se présente dans nos souvenirs comme une image cohérente, comme un système où tout se mélange et se recompose en une unité originale» (1). Espace morphologiquement clos, qui peut être militairement aisément verrouillé par qui tient Gibraltar, Suez, les détroits des Dardanelles et du Bosphore, la Méditerranée est divisée en deux bassins, occidental et oriental (ce dernier est prolongé au Nord-Est par le bassin de la mer Noire), de tailles inégales, le passage de l’un à l’autre étant contrôlé par les détroits de Messine et de Sicile (2). Elle n’en constitue pas moins une charnière, pensée selon le géographe Jean Gottmann (3) comme connectant lieux et réseaux. Située au point de rencontre de civilisations majeures dans une perspective de temps long, la Méditerranée se laisse définir par un réseau sophistiqué de villes-ports commandant des flux commerciaux, financiers et humains tous azimuts, lui-même articulé à d’autres réseaux à l’échelle infra-régionale dans une mise en abîme des dynamiques spatiales. Espace de confrontations directes ou indirectes entre forces locales, régionales et globales, la Méditerranée est le produit de cette dialectique subtile et non-mécaniste entre les échelles de la puissance et des circulations multiples (4).
Complémentairement à cette conception réticulaire de l’espace, la Méditerranée peut être examinée à l’aune d’un second concept gottmannien (5). Il postule que le territoire est défini par le rapport dialectique de deux catégories de forces, agissant comme deux aspects de la même réalité. Les circulations, polymorphes, procèdent comme autant de forces de décloisonnement, créatrices de changement à l’ordre établi. Elles se heurtent à l’iconographie constituée par toutes les forces de résistances au changement (6). L’iconographie se développe à partir de carrefours dont l’existence est due à la circulation. En suivant cette grille d’analyse, la pandémie de choléra, qui surgit du Bengale en 1817 et vient toucher pour la première fois la Méditerranée en 1823, est alors à considérer comme la force de changement dont la progression « suit les lignes de moindre effort définies par l’espace physique, la technologie, les réseaux déjà constitués, etc. » (7). Si, ponctuellement, elle peut renforcer le cloisonnement en suscitant des pratiques de quarantaines et de mise en œuvre de cordons sanitaires supposées briser son élan, l’épidémie de choléra agit généralement plus comme un catalyseur de changement qui aurait tendance à défaire les cloisons existantes. Face à ce flux déstabilisant, la projection de la puissance française en Méditerranée dans le foreland, ou avant-pays ainsi défini, territoire aux contours forcément fluctuants, agit comme une force « d’auto-défense » d’une « politique établie » (8). « S’il suffit de penser que les iconographies se développent à partir de carrefours dont l’existence est due à la circulation, et, qu’inversement, l’unification de l’espace produit par l’iconographie facilite la circulation» (9), la puissance française en Méditerranée, suivant le raisonnement de Jean Gottmann, a contribué à créer les réseaux sur lesquels prend aussi appui l’épidémie de choléra pour circuler. En retour, les circulations du «bacille virgule» » entre le Levant et Gibraltar, la pressent à se réinventer.
Cet effort d’adaptation est multidimensionnel. Adaptation géographique d’abord. Il s’agit d’opposer à la progression réticulaire du choléra des réseaux facteurs de résilience, reposant sur un maillage renouvelé de l’espace de projection de puissance. La lutte se fait alors acharnée sur la « frontier » (10) dans un « Go East » en direction d’un Orient, aussi insalubre que désiré. Adaptation institutionnelle et opérationnelle ensuite. Il s’agit pour la France, en tant qu’Etat constitué, de construire une réponse cohérente à la fois réglementaire et organisationnelle à l’obstacle que représente le choléra pour son ambitieuse politique méditerranéenne. Cet effort concerne au premier chef les forces navales. Il doit être pensé dans une perspective de coopération entre des composantes de la Marine en pleine (re)-structuration (flotte, commandement opérationnel, administration centrale et service de santé) ainsi que comme une coproduction entre tous les acteurs français, qu’ils soient militaires, diplomates ou civils engagés en Méditerranée. Adaptation géopolitique enfin. L’objectif est clair : profiter de la cinétique du choléra pour se positionner en force motrice de la lutte internationale contre l’épidémie. La lutte contre le choléra en Méditerranée donne à voir la puissance française dans la diversité de ses acteurs et de ses dimensions. Hard power, soft power (11) et smart power (12) se déclinent et s’entremêlent dans la partition française, avant même leur conceptualisation et avec toutes les limites d’une lecture à postériori. Force d’initiative et instrument indispensable au service de la projection de la puissance française en Méditerranée, le Sea Power, entendu comme « la puissance sur mer des Etats et des Nations » (13) est au diapason d’une conception extensive et protéiforme du concept de puissance, donnant l’occasion de tempérer le très déterministe « atavisme terrien » (14) de la France. « Par les facilités qu’elle offre au commerce et à la projection de force un formidable, la mer est un formidable multiplicateur de puissance » dont le noyau initial est à terre (15). Au final, ces efforts multiples d’adaptation conjuguant empirisme et volontarisme sont à appréhender dans la dynamique géostratégique globale d’une France qui souhaite après 1815 retrouver une place centrale dans le concert des nations.

Problématique générale et pistes de réflexion
« Le 10 juin 1823 [l’épidémie de choléra] se manifesta à Lattaquié et le 20 du même mois à Antioche […] La première de ces villes, qui est l’ancienne Laodicée, gît à 30 lieues d’Alep, sur la côte de Syrie ; et le choléra pestilentiel, en atteignant ce port, s’y établit en face des rivages de l’Europe, à 1500 lieues de son point de départ du Bengale, et en contact immédiat avec les équipages de nos bâtiments de guerre et de commerce, ainsi qu’avec les marchandises débarquées moins de 15 jours après dans nos entrepôts de la Méditerranée » (16). Alexandre Moreau de Jonnès est interpellé dès l’apparition du choléra en Méditerranée par le danger qu’il représente pour les intérêts stratégiques et commerciaux français et l’intégrité sanitaire du territoire national. En observateur avisé, il ne peut que constater l’irrésistible progression de l’épidémie vers l’est. Ses écrits sont une invitation à penser la rencontre entre la projection de puissance française en Méditerranée et la mortelle marche du «bacille virgule» en privilégiant une analyse géostratégique. Entre 1815 et les années 1860 la France vient chercher sur le théâtre méditerranéen un nouvel élan pour réintégrer pleinement le concert des Nations. Son implication dans les contractions de l’Histoire qui continuent au XIXème siècle de secouer cette « mer toujours recommencée » (17) la met en première ligne pour encaisser le choc de l’arrivée du « fléau invisible ». Ce « choc de circulations » est conçu en suivant la logique de Jean Gottmann comme la déstabilisation de la projection de puissance française par la course fulgurante de la maladie qui la contraint à une indispensable adaptation. En proposant une réflexion sur le défi qu’impose le choléra à la puissance française en Méditerranée, il s’agit donc de voir comment la France en œuvrant à repousser le choléra hors de l’espace méditerranéen tente de s’imposer à nouveau comme une puissance incontournable. Dans ce conflit irrégulier, la puissance du feu compte peu. La contre-proposition est essentiellement supportée par l’élaboration d’un « doux commerce » sanitaire, seul efficace face à un ennemi invisible.
La confrontation entre la puissance française et le choléra impose aux forces navales françaises, positionnées aux avants postes, de produire une réponse stratégique, tactique et logistique suffisamment efficace pour tenir sur le «front épidémique». Elles mettent ainsi en œuvre une stratégie sanitaire duale. A la défense maritime statique héritée de pratiques multiséculaires, une approche plus dynamique aboutit à la mise en place d’un « territoire circulatoire sanitaire ».
Au cœur du dispositif naval de défense contre le «bacille virgule», le service de santé de la Marine contribue fortement à l’émergence d’une proposition de front médical avec pour objectif minimal de fixer le «front épidémique» avant de l’éteindre. Il doit être en mesure de donner aux autorités de tutelle des nouvelles du front, tout en étant en situation de mobiliser les ressources médicales disponibles à l’arrière afin de projeter en opération une puissance médicale capable d’apporter une réponse thérapeutique la plus efficiente possible aux malades du choléra dont il a la charge.
Face à ce « fléau invisible », les forces navales françaises ne mènent pas seules la lutte. Le combat mobilise une diversité d’acteurs, concerne des échelles d’actions multiples et participe à la formulation d’une diplomatie sanitaire française active adossée à l’internationalisation de la lutte contre les épidémies. Il est alors question pour la puissance française et ses partenaires européens de s’appuyer sur ce front sanitaire coproduit pour repousser le plus à l’est possible le choléra tout en étendant leurs zones d’influences respectives en Méditerranée. Cette élaboration d’un front sanitaire est matérialisée à l’échelle locale par les multiples collaborations médicales et portée à l’échelle internationale par un processus de coopérations entre les Etats concernés.
En s’appuyant sur une documentation composite, et des stratégies de lecture privilégiant la recherche des points de convergences et des éléments de contradiction, la proposition de réflexion se veut qualitative et souhaite se démarquer d’une étude exhaustive qui épuiserait tous les détails du sujet.
Et chercher par ce travail de mettre à l’épreuve le postulat d’Albert Camus : « Ce qui est naturel, c’est le microbe. Le reste, la santé, l’intégrité, la pureté, si vous voulez, c’est un effet de la volonté et d’une volonté qui ne doit jamais s’arrêter » (18).
par Benoît Pouget (Professeur Agrégé – Doctorant Sciences-Po Aix / CHERPA -Thèse sous la direction de Walter Bruyère-Ostells ) - Communication présentée lors de l’atelier doctoral du 13/11/2014 – IEP d’Aix-en-Provence/CHERPA

1 Braudel Fernand, La Méditerranée, L’Espace et l’Histoire, 1977.
Les Britanniques contrôlent au XIXème siècle les verrous de Gibraltar et de Malte, la Sublime Porte tient les détroits des Dardanelles et du Bosphore ainsi que l’isthme de Suez.
2 Gottmann Jean, « Capital Cities », Ekistics, vol.50, n° 229, March-April 1983, p. 88-93. Le concept de charnière a été utilisé récemment par François Gipouloux, La Méditerranée asiatique. Villes portuaires et réseaux marchands en Chine, au Japon et en Asie du Sud-Est, XVIème-XXIème siècle, CNRS éditions, Paris 2009.
4 L’analyse d’Yves Lacoste sur la situation géopolitique de la Méditerranée au début du XXIème siècle propose une réflexion géo-historique qui fait la part belle au XIXème siècle. Lacoste Yves « La Méditerranée », Hérodote, 2001/4 N°103, p. 3-39.
5 Gottmann Jean, « Les frontières et les marches : cloisonnement et dynamique du monde » in H. Kishimoto (éditeur), Geography and its Frontiers : in memory of Hans Boesch,Berne, Kummerly und Frei, 1980, p. 53-58. Nous nous référons ici à la définition de la notion de territoire proposée par Jean Gottmann. Voir Prévélakis Georges, 1996, « La notion de territoire dans la pensée de Jean Gottmann », Géographie et Cultures, no 20, pp.81-92 & Prévélakis Georges., 2001, “Circulation/Iconographie contre Homme/Nature: Jean Gottmann et la «délicatesse de la causalité»” in P.-J. Thumerelle, Explications en géographie. Démarches, stratégies et modèles, Paris, SEDES, 2001, pp. 40-55.
6 Prévélakis Georges, « La notion de territoire dans la pensée de Jean Gottmann », Géographie et Cultures, no 20, pp.81-92, 1996.
7 Prévélakis Georges, « La notion de territoire dans la pensée de Jean Gottmann », Géographie et Cultures, no 20, pp.81-92, 1996.
8 Gottmann Jean, Éléments de géographie politique, Paris, Les cours de Droit, Fascicules I et II, 1955.
9 Prévélakis Georges, « La notion de territoire dans la pensée de Jean Gottmann », Géographie et Cultures, no 20, pp.81-92, 1996.
10 Turner Frederik, Jackson, The Frontier in American History, 1935, New York.
11 Voir la définition de la puissance déclinée en hard et soft power proposée par Baud Pascal, Bourgeat Serge et Bras Catherine, Dictionnaire de géographie, Hatier, Paris 2008 p. 256.
12 Le smart power est défini par le Center for Strategic and International Studies comme « une approche qui souligne la nécessité d’une armée forte, mais aussi d’alliances, de partenariats et d’institutions à tous les niveaux pour étendre l’influence américaine et établir la légitimité du pouvoir américain ».
13 Louvier Patrick, «Puissance et impuissance navales en Europe et en Asie orientale : histoire, perceptions et débats», Revue d’histoire maritime n°16, Paris, PUPS, 2013.
14 Taillemite Etienne, Histoire ignorée de la Marine française, Paris, Perrin, 2003, p. 9-10, 43 et 87.
15 Martin Motte : la « Jeune Ecole » de la géopolitique, propos recueillis par Pascal Gauchon, Conflits, n°3, octobre-novembre-décembre 2014, p.12-15.
16 Moreau de Jonnès Alexandre (1778-1870), Rapport au Conseil supérieur de santé sur le choléra-morbus pestilentiel : les caractères pathologiques de cette maladie, les moyens curatifs et hygiéniques qu’on lui oppose, sa mortalité, son mode de propagation et ses irruptions dans l’Indoustan, l’Asie Orientale, l’Empire de Russie et la Pologne, 1831, p. 267-268.
17 Valéry Paul, Le cimetière marin, 1920.
18 Camus Albert, La peste, 1947.

GENIE EN AFGHANISTAN

7 Nov

Le blog Etudes géostratégiques est très heureux de se faire le relais du communiqué de presse ci-dessous rendant compte de la prochaine remise du prix d’Histoire militaire à Christophe Lafaye qui a soutenu sa thèse  au CHERPA, auquel il est désormais associé comme chercheur:
COMMUNIQUE DE PRESSE

Prix d’histoire militaire 2014 : l’armée française en Afghanistan à l’honneur
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense va remettre le Prix d’histoire militaire 2014 au docteur en histoire et lieutenant de réserve Christophe Lafaye, du 19e régiment du génie (19e RG) de Besançon, le mercredi 26 novembre 2014 à 18h45 (Hôtel de Brienne).

Décerné par le Conseil scientifique de la recherche historique de la Défense, ce prix récompense sa thèse intitulée « Le génie en Afghanistan. Adaptation d’une arme en situation de contre-insurrection (2001-2012).Hommes, matériels, emploi », réalisée sous la direction du lieutenant-colonel Rémy Porte, seul militaire d’active à posséder une habilitation à diriger les recherches en histoire. Fruit de trois ans de recherche universitaire et d’entretiens menés au sein de l’armée de Terre, cette thèse en histoire immédiate a été soutenue le 29 janvier 2014 à l’école militaire et va faire l’objet d’une prochaine publication en 2015 (CNRS éditions / DMPA).

Domicilié à Chevigny dans le Jura, le lieutenant de réserve Christophe Lafaye est historien, docteur en histoire de l’université d’Aix-Marseille et chercheur associé au laboratoire CHERPA de l’Institut d’études politiques (IEP) d’Aix-en-Provence. Chef de section au sein de la 5ème compagnie du 19e RG, il commande une trentaine de réservistes. Il a participé notamment à la mission Vigipirate à Paris cet été.

Cette thèse est la première recherche historique de troisième cycle menée sur l’engagement de l’armée française en Afghanistan.

LTN LAFAYE 3

Études Géostratégiques

Master II Histoire militaire comparée, géostratégie, défense et sécurité. Sciences Po Aix

Latin America Watch

Latin America Watch est un blog de veille et d’analyse de la situation des pays d’Amérique Latine.

Master II Histoire militaire comparée, géostratégie, défense et sécurité. Sciences Po Aix

Diploweb.com, revue geopolitique, articles, cartes, relations internationales

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Foreign Affairs

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CFR.org -

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Historicoblog (3)

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Lignes de défense

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Guerres-et-conflits

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La voie de l'épée

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