Mohammed ben Salman (MBS) prince-héritier d’Arabie saoudite à gauche et son homologue Emirien Mohammed ben Zayed (MBZ) à droite.
Photo : BANDAR ALGALOUD/PRESS POOL
Stéphane Lacroix, politologue spécialiste de l’Arabie saoudite est professeur associé à Sciences Po, chercheur au Centre d’Etudes et de Recherches Internationales (CERI) et chercheur associé au Centre d’Etudes et de Documentation Economiques, Juridiques et Sociales (CEDEJ) du Caire. Il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de Sciences Po et d’une maîtrise de langue et civilisation arabe de l’INALCO. Stéphane Lacroix a écrit plusieurs ouvrages tel que « Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée » (PUF, 2011). Il a publié de nombreux articles dans des revues académiques de sciences politiques ou liées au monde arabe. Stéphane Lacroix a également reçu plusieurs prix et distinctions en France et à l’étranger, notamment le prix de thèse 2008 de l’Association Française de Sciences Sociales des Religions (AFSSR). Voir : Biographie http://www.stephanelacroix.net/
Entretien (réalisé le 7 mai 2018), publié le 31 octobre 2018.
Léa Berthon – Peut-on dire qu’avec la présidence d’Emmanuel Macron, les Emirats arabes unis ont retrouvé une place centrale dans la politique étrangère de la France ?
Stéphane Lacroix – C’était déjà le cas avant. La base d’Abu Dhabi est plus ancienne (2008), les grands projets culturels (Louvre Abu Dhabi) sont d’actualité mais malgré tout, les projets économiques datent d’avant. C’est Jean-Yves Le Drian qui participe au renforcement de la présence française dans le Golfe. La politique qu’il menait en tant que Ministre de la Défense, il continue à la mener au Ministère des Affaires Etrangères. C’est donc lui qui assure la continuité entre l’avant et l’après Macron.
Je ne pense pas qu’il y ait de nouveauté particulière. On garde une relation très forte via Jean-Yves Le Drian qui a poussé cette relation le plus loin. Il a noué une relation forte avec les Emiriens en particulier, mais avec l’Egypte également. Jean-Yves Le Drian est très largement à la manœuvre et a donné un contenu très personnel à cette relation. Il est vraiment convaincu par la rhétorique émirienne.
Léa Berthon – Les Emirats arabes unis sont en lutte contre le terrorisme dans la région et également aux côtés de la France au Sahel, que pouvez-vous me dire sur la politique antiterroriste des Emirats ?
Stéphane Lacroix – La définition du terrorisme des Emirats arabes unis peut parfois poser problème. Jusqu’à la fin des années 90 début des années 2000, les Emiriens, à peu près comme tous les pays du Golfe, avaient une politique de soutien assez large des acteurs se réclamant de l’islam à travers le monde via des réseaux privés. Après 2001, ils ont été l’un des premiers pays à adopter une politique beaucoup plus dure. Cette politique a été concomitante au processus qui commence au milieu des années 2000 et que l’on voit aujourd’hui avec l’Arabie de MBS, c’est à dire un processus de concentration du pouvoir entre ses mains. La mise en place de ce pouvoir vertical a considérablement restreint la marge de manœuvre des acteurs non-étatiques.
Aujourd’hui aux Emirats arabes unis, il y a beaucoup moins qu’en Arabie saoudite une sorte de magma d’acteurs qui auraient des stratégies distinctes (même si MBS est en train de changer cela pour l’Arabie saoudite). Aux Emirats, il y a vraiment une politique d’Etat et pas d’acteurs non-étatiques qui pourraient agir via leurs propres réseaux privés. Hormis peut-être dans les réseaux de l’immigration pachtoune ou pakistanaise, des personnes qui travaillent aux Emirats comme expatriés et qui peuvent avoir leurs propres réseaux financiers mais c’est quelque chose qui échappe à l’Etat Emirien et qu’il cherche à combattre.
Ce n’est pas là que les Emiriens posent problème. C’est l’Etat du Golfe qui a fait cette transformation le plus tôt. La transformation dans un Etat ultra autoritaire, très centralisé, et qui empêche donc la présence de tout acteur qui échapperait au contrôle de l’Etat comme en Arabie Saoudite. L’Etat émirien depuis le début des années 2000 s’est mis en tête qu’il devait à tout prix combattre toutes les forces de l’islam politique parce qu’il les voit comme une menace pour son régime. C’est un calcul de survie du régime très clair.
Le problème pour les émiriens est double :
- Leur définition du terrorisme est très large et inclut des acteurs comme les Frères Musulmans, (groupe considéré comme terroriste seulement par eux, les Egyptiens et les Saoudiens). Par conséquent, quand les Emiriens s’expriment sur le terrorisme lors des discussions avec les Occidentaux, on ne sait jamais trop de quoi ils parlent exactement. D’autant plus que lorsque l’on regarde les personnes jugées aux Emirats pour terrorisme, parfois ce sont de simples opposants. Le « terrorisme » devient un terme attrape-tout qui permet de désigner toutes les forces politiques qui ne leur plaisent pas.
- Les Emiriens mènent une politique qui, de par son acharnement contre l’islam politique sunnite, en vient quelquefois à considérer, que ce soit au Yémen ou en Libye, les mouvements salafistes comme un moindre mal. Au Yémen, ils peuvent soutenir des milices salafistes, aux visions ultra conservatrices de la société qui ne correspondent pas à l’image de l’Islam « modéré » que les Emiriens prétendent promouvoir.
En ce qui concerne le terrorisme djihadiste en Syrie, les Emiriens ont toujours été les plus prudents dans le soutien qu’ils apportent sur le terrain aux groupes de l’opposition syrienne. Ils ne soutiennent que les forces qui n’ont rien à voir avec l’islam politique et qui sont proches des Américains. Au fur et à mesure que les islamistes ont pris une part grandissante dans l’opposition syrienne, les Emiriens se sont dégagés de ces soutiens beaucoup plus tôt que leurs voisins du Golfe.
Léa Berthon – Compte tenu de ces problématiques sur le terrorisme, comment expliquer que les Emirats bénéficient d’un préjugé plus favorable de la part des Occidentaux que d’autres pays du Golfe ?
Stéphane Lacroix – C’est parce qu’ils ont joué sur un certain nombre de cordes sensibles. Prenons la question de la culture : avec la Sorbonne et le Louvre, ils savent comment parler aux Français. Ils nous attendent sur le terrain qui nous séduit. C’est une stratégie d’image d’une société ouverte qui a commencé très tôt. Ils ont fait de Dubaï une sorte de hub où tout le monde est amené à passer, on voit que c’est une société ouverte, tout ce qui est interdit dans les pays voisins y est autorisé. Cela plaît beaucoup, alors même que la société émirienne est très conservatrice, c’est tout le paradoxe des Emirats arabes unis. Il y a un nombre d’expatriés qui représente près de 90% de la population, auquel on autorise à peu près tout, mais les Emiriens sont à peu près aussi conservateurs que leurs voisins Saoudiens ou Qataris. Il n’y a pas de grande différence dans le conservatisme. Ils ont créé cette image depuis les années 2000 qui fait qu’ils apparaissent comme étant en pointe dans une sorte de libéralisation de la société.
Ce discours de lutte contre « l’extrémisme », terme employé n’importe comment, séduit les politiques occidentaux. Ces derniers ne s’interrogeant pas vraiment sur ce que les Emiriens mettent dans la catégorie « extrémisme ».
Pour le djihadisme, ils sont clairs. On peut difficilement leur reprocher de tolérer la présence de certains réseaux dans leurs pays qui soutiendraient tel ou tel acteur djihadiste à l’étranger. Mais justement en raison de cette image de leur engagement dans la lutte contre le djihadisme, on leur pardonne tout le reste.
Par ailleurs, les Emiriens achètent des journalistes, utilisent leur argent à l’étranger pour essayer de se constituer des lobbies pro-émiriens de manière très généreuse et très opaque. Sur ce point-là, ils ne sont pas très différents des Qataris par exemple. Mais tout le monde se focalise sur la politique d’influence du Qatar alors que là encore, la politique d’influence des Emirats (parce qu’ils cochent les bonnes cases) personne ne s’y intéresse vraiment.
Les Emiriens sont discrets, silencieux, et laissent très volontiers l’Arabie saoudite assumer le crédit de leurs actions. C’est un acteur qui utilise une stratégie très intéressante car il fait plein de choses mais ne le dit jamais et est bien content de laisser l’Arabie saoudite être l’acteur qui apparaît comme celui qui agit.
Léa Berthon – Qu’en est-il des relations des Emirats arabes unis avec le Qatar ?
Stéphane Lacroix- La brouille avec le Qatar leur a beaucoup coûté sur ce plan. C’est d’ailleurs une brouille qataro-émirienne avant d’être une brouille qataro-saoudienne. Le Qatar a mis énormément d’argent dans ses réseaux médiatiques pour essayer d’exposer le rôle interventionniste des Emirats. Ces médias financés par le Qatar ont souvent été repris par la presse occidentale. On commence à voir sortir des choses sur les Emirats notamment au Yémen. Cela leur a coûté en termes de discrétion.
Léa Berthon – Quelle est la relation qui lie Mohammed Ben Salman (MBS), prince-hériter de l’Arabie saoudite à son homologue émirien Mohammed ben Zayed (MBZ) ?
Stéphane Lacroix – Ils ont une relation proche, même si les Emirats et l’Arabie n’ont pas toujours eu de bonnes relations, ils ont notamment un contentieux sur les frontières. Mais depuis 2015 avec MBS, une relation extrêmement étroite s’est mise en place. On ne parle plus des questions qui fâchent (alors qu’il y en a). Car ils considèrent qu’ils ont besoin les uns des autres.
MBZ (prince-héritier des Emirats) a besoin de l’Arabie saoudite car il se rend bien compte que quand vous êtes un petit pays et que vous avez une politique très ambitieuse, il est préférable de pouvoir se cacher derrière un gros pays car cela ajoute à votre crédit sur la scène internationale. L’Arabie saoudite a une sorte d’autorité, c’est une puissance régionale. L’alliance des Emirats avec l’Arabie saoudite est plus à même de leur permettre de réaliser leur objectif.
En retour, MBS (prince héritier de l’Arabie saoudite) a choisi cette alliance avec les Emirats car MBS est un petit jeune au pouvoir, que personne ne connaît en Arabie ou sur la scène internationale et il voit le modèle émirien comme celui que l’Arabie saoudite devrait adopter. Il a une vraie fascination du modèle émirien pour faire appliquer en Arabie ce mélange de libéralisme économique et d’ultra-autoritarisme politique. Il y a aussi pour MBS la nécessité de s’appuyer sur un dirigeant beaucoup plus expérimenté que lui. MBZ est bien connecté à l’international et cela lui permet de construire son profil de dirigeant. Quand MBS est nommé au printemps 2015 personne ne sait qui il est, sa place n’est pas encore tout à fait assurée. En 2015-2016 il consolide son pouvoir en appliquant les recettes émiriennes et en se constituant une stature à l’international via les réseaux de MBZ (proche de Poutine, proche de la droite américaine et des réseaux de Trump, et proche de la France). C’est MBZ qui va présenter MBS à tous les dirigeants du monde en vantant sa personne. MBS a bien compris que pour emporter le morceau en Arabie saoudite, il a besoin de cette stature internationale. MBS a face à lui Mohammed Ben Nayef (MBN), ministre de l’intérieur saoudien qui est beaucoup plus connu que lui à l’international. MBN est réputé et apprécié à l’étranger en raison de sa place de ministre depuis dix ans en Arabie saoudite et des succès réels obtenus dans la lutte contre le terrorisme au sein du pays.
Léa Berthon – Pourriez-vous me parler du rôle des Emirats au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ?
Stéphane Lacroix – Le Conseil est plus ou moins mort depuis l’année dernière. Déjà, depuis la première crise avec le Qatar en 2014, plus rien n’avance réellement.
L’Arabie saoudite a le plus d’influence traditionnellement au sein du CCG de par sa taille. En effet, le CCG rassemble 6 pays (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Emirats arabes unis et Qatar), dont un (l’Arabie saoudite) qui a 5 fois la population des autres. Cette fédération est donc très déséquilibrée, puisque l’Arabie saoudite a un poids que les autres n’ont pas. Les petits pays du Golfe veulent se rapprocher de l’Arabie saoudite pour se protéger. Mais d’un autre côté, il y a une volonté de marquer leur distance car l’Arabie saoudite fait peur à ses voisins (vu de Riyad, le Qatar c’est le Luxembourg).
Il y a donc une volonté de rapprochement mais aussi de méfiance quand cela va trop loin. Le Qatar a d’ailleurs été le premier à rompre le consensus dans les années 1990, en se démarquant sur un certain nombre de dossiers vis-à-vis des autres pays du Golfe. Le Qatar a fait cavalier seul, bloquant ainsi les décisions au sein du CCG puisqu’elles doivent être prises à l’unanimité.
Léa Berthon – Pour en revenir à la France, quel est le positionnement de la base française d’Abu Dhabi par rapport à la prépondérance américaine dans la région ?
Stéphane Lacroix – La France ne pèse pas énormément, les acteurs de la région considérant que le vrai pays qui a de l’influence politique sont les Etats-Unis. Mais la nouveauté à partir des années 2000, c’est que les pays du Golfe se rendent compte qu’ils ne peuvent plus s’appuyer seulement sur les Etats-Unis, ils ont besoin de diversifier leurs relations. Ne serait-ce que pour avoir des solutions de repli quand les Etats-Unis se désengagent. Ou même pour pouvoir jouer d’autres pays contre les Etats-Unis. C’est ce qui explique que la relation avec Poutine est assez bonne. Il y a une volonté de pouvoir faire pression sur les Etats-Unis quand ils ne vont pas dans leur sens en s’appuyant sur d’autres partenariats. Cependant, le partenariat privilégié reste américain.
La France a su saisir une opportunité qui est très liée à la présidence d’Obama. C’est à ce moment-là que les relations avec la France se développent car les pays du Golfe n’apprécient pas Obama. Ils considèrent qu’il n’est pas suffisamment engagé à leur côté (Obama a été élu dans une logique de s’impliquer moins au Moyen-Orient). Ce retrait devait se traduire par l’accord nucléaire qui aurait permis de retrouver un équilibre dans la région entre l’Iran et les pays du Golfe. L’accord nucléaire avec l’Iran a été vu d’un très mauvais œil. La France est apparue comme un partenaire intéressant car c’est la porte vers l’Europe. Les Saoudiens essaient aussi de jouer l’Europe à travers la France pour essayer de peser sur les décisions des Etats-Unis et contrebalancer leurs décisions quand elles ne leur plaisent pas. C’est également ce que fait l’Iran.
Léa Berthon – En parlant de l’Iran, les Emirats ont une longue histoire de contentieux avec ce pays notamment sur les îles dans le golfe Persique. Pensez-vous que cette tension est toujours présente entre les deux pays ?
Stéphane Lacroix – Les tensions sont d’autant plus fortes que les Emiriens ont fait le choix de l’alignement sur les Saoudiens. Les tensions avec l’Iran sont au départ saoudiennes. Les Emiriens traditionnellement étaient plus en retrait sur les questions iraniennes en particulier parce que Dubaï fait énormément de business avec l’Iran. Il y a par ailleurs ces conflits politiques entre l’Iran (notamment la question des îles que vous évoquez) qui font que les relations n’ont jamais été bonnes avec l’Iran mais elles étaient bonnes à minima. Les Emirats profitaient des sanctions sur l’Iran car cela faisait de Dubaï une plaque tournante vers l’Iran. Dubaï a su se positionner intelligemment pour être la plaque tournante de tout le business qui pouvait passer en Iran. Il y a une présence économique iranienne énorme à Dubaï. Les Emirats arabes unis et l’Iran entretenaient dès lors des relations cordiales, même si l’émirat d’Abu Dhabi avait une position plus dure envers l’Iran. Puis on a assisté à un balancement des Emirats dans une rhétorique beaucoup plus anti-iranienne depuis l’alliance avec MBS. Les Emirats se sont alignés sur la rhétorique saoudienne qui fait de l’Iran un ennemi majeur.
Léa Berthon – Attachons nous à un autre dossier, celui de la Somalie, quelles sont les ambitions des Emirats arabes unis dans cette zone ?
Stéphane Lacroix – La Somalie est un Etat fédéral, qui a un exécutif extrêmement faible et ne contrôle pas son territoire. Certaines régions de la Somalie ont acquis une semi-indépendance voire une indépendance non reconnue dans le cas du Somaliland, ce qui énerve beaucoup le gouvernement de Mogadiscio qui lui, continue de se réclamer d’une autorité qui s’étend à tout le territoire. Il y a un conflit entre le gouvernement central, extrêmement faible qui ne contrôle pas entièrement son territoire et tous ces Etats au sein de la Somalie qui se sont émancipés.
Traditionnellement le gouvernement central somalien est proche du Qatar. Il a beaucoup investi dans les médiations en Somalie, en construisant une relation assez solide avec les différents présidents somaliens.
Les Emirats ont compris le jeu et ont commencé à essayer de soutenir un certain nombre de ces Etats sécessionnistes au sein de la Somalie. À commencer par le Somaliland qui est devenu un partenaire extrêmement fort des Emiriens et plus récemment le Puntland, aussi entré dans le giron émirien. Les Emirats y installent des bases militaires, construisent des ports, s’implantent économiquement et militairement dans ces zones, ce qui irrite le gouvernement central à Mogadiscio, proche du Qatar (on retrouve cette rivalité qataro-émirienne).
Tout cela s’inscrit dans la stratégie émirienne d’extension de leur influence dans la Corne de l’Afrique. Depuis 2015, les Emiriens profitent de la crise au Yémen pour réclamer l’éviction des Occidentaux et étendre leur influence dans les pays de la Corne de l’Afrique, avec le prétexte sécuritaire qui consiste à dire : « on a besoin de contrôler le détroit de Bab-el-Mandeb pour empêcher les bateaux iraniens de passer les armements aux Houthis ». Les Emiriens affirment aux Occidentaux qu’ils peuvent se charger de la chasse aux pirates. Les Occidentaux s’enthousiasment qu’une puissance régionale assure le contrôle et soulage leurs actions. Mais en même temps, ils utilisent ce type de prétexte sécuritaire pour s’installer militairement et économiquement.
Quand on regarde les pays de la zone, on trouve les Emirats en Erythrée, à Djibouti, au Soudan. Ces Etats africains jouent un jeu compliqué, on pourrait dire qu’ils « mangent à tous les râteliers ». On assiste donc à une ruée sur la Corne de l’Afrique de la part des Emirats. Leur stratégie est assez solide et la Somalie est le terrain de jeu de ces rivalités.
Réalisé par Léa Berthon, étudiante en Master II, promotion 2018-2019
POUR ALLER PLUS LOIN… Bibliographie de l’auteur sur le sujet :
OUVRAGES:
Complexity and Change in Saudi Arabia (co-dirigé avec Bernard Haykel et Thomas Hegghammer). Cambridge, UK: Cambridge University Press, 2012 (sous presse).
Awakening Islam. The Politics of Religious Dissent in Contemporary Saudi Arabia, Cambridge, MA: Harvard University Press, avril 2011. 384 p.
The Meccan Rebellion (avec Thomas Hegghammer). Bristol, UK : Amal Press, 2011. 70 p.
Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée. Paris : Presses Universitaires de France, 2010. 392 p.
Al-Qaïda dans le texte - présenté par Gilles Kepel (avec Gilles Kepel, Jean-Pierre Milelli, Omar Saghi et Thomas Hegghammer). Paris : Presses Universitaires de France (PUF), 2005. 440 p.
ARTICLES :
« Les Emirats arabes unis, un acteur méconnu », Orient XXI, Février 2018.
« L’Arabie saoudite : un magistère sur l’islam contesté ». Pouvoirs, (1), 2015, 43-52.
“Comparing the Arab Revolts: Is Saudi Arabia Immune?”. Journal of Democracy, Washington, vol. 22, n°4, octobre 2011. p. 48-59.
“L’Arabie saoudite au défi du printemps arabe”. Les Dossiers du CERI, septembre 2011 (sous la direction de Laurence Louër), Disponible sur http://www.cerisciences-po.org/archive/2011/septembre/dossier/art_sl.pdf.
“Between Islamists and Liberals : Saudi Arabia’s New Islamo-Liberal Reformists ». The Middle East Journal, Washington, vol.58, n°3, Summer 2004, p.345-365.
“L’Arabie saoudite, entre violence et réforme”. Politique Etrangère, Paris, numéro 4/2004. P.743-754.